Les Navagrahā

35 000,00

Phyllite
Inde du Nord
XIe – XIIe siècle, période Pāla
D. 26 cm x 65 cm

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Description

Un bas-relief au modelé élégant

Les Navagrahā (ou les neuf saisisseurs) représentent les Planètes divinisées, jouant un rôle sur la destinée des êtres. Le remarquable état de conservation de l’œuvre, couplé à la finesse de travail du sculpteur, permet aisément de distinguer les différentes divinités. Les positions variées, le modelé sinueux, confèrent au bas-relief un aspect élégant, souligné par le raffinement de la pierre noire. Le visage des divinités offre un modelé à la délicatesse surprenante, avec un sens du détail témoignant de la virtuosité du sculpteur. L’asymétrie de la découpe procure à l’ensemble un dynamisme séduisant.

Les neufs saisisseurs

L’iconographie des neuf planètes est un schéma classique de la période Gupta. Les deux derniers « saisisseurs » sont en réalité des phénomènes astronomiques : Rāhu est la divinité de l’éclipse et Ketu, avec une queue de serpent, est la comète.  Selon la légende de l’origine de Rāhu, les dieux barattaient la mer de lait pour en faire sortir l’élixir d’immortalité. Le démon Rāhu, s’apercevant de cela, tenta de s’emparer de l’élixir. Sūrya et Chandra, respectivement le soleil et la lune, le dénoncèrent au dieu Viṣṇu, qui pour le punir le décapita à l’aide de son cakra, un disque à bord tranchant. Toutefois, une goutte de l’élixir était tombée sur la langue de Rāhu, dont la tête est restée immortelle. Mû par un désir de vengeance, ce dernier se lance donc éternellement à la poursuite du soleil et de la lune, cherchant à les dévorer. Le démon étant dépourvu de corps, le soleil et la lune s’échappent sans cesse par son cou tranché, causant le phénomène des éclipses.

Bienfaisance et bonne fortune

Ce bas-relief était originellement présent sur le linteau d’une porte sanctuaire. Il s’agit d’une place symbolique signifiant la bonne fortune. Les neufs divinités sont présentes, chacune caractérisée par une iconographie bien particulière (Sūrya, le dieu du soleil, tient dans ses mains des fleurs de lotus épanouies). Rāhu est également présent, symbolisé par un corps dépourvu de tête. Chaque divinité est reliée à une planète, témoignage du savoir astrologique conséquent sous l’empire Pāla. C’est la première fois que la galerie Hioco propose à la vente une œuvre représentant Les ‌Navagrahā.

 

Provenance : Collection d’un diplomate japonais acquise au Bangladesh dans les années 1970

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