Tête de Sūrya
12 000,00€
Terre cuite
Inde, Uttar Pradesh
IVe – Ve siècle, période Gupta
H. 21 cm
Vue à 360°
Description
La majesté de Sūrya
C’est le dieu Sūrya, dieu du Soleil, qui est probablement ici représenté. Il arbore une expression sereine, faussement indolente, alors que ses lèvres pleines semblent esquisser un sourire complice. De lourdes paupières retombent sur ses yeux taillés en amande, surmontant un nez droit et fin. Malgré l’absence d’une partie de ses attributs, ces traits sont caractéristiques de la représentation de Sūrya durant la période Gupta, tout comme les boucles bien dessinées qui viennent encadrer son visage rond. Un diadème richement orné surmonte la tête du dieu, lui conférant une aura majestueuse autrefois soulignée par le nimbe, dont seule une partie aura ici été préservée des affres du temps. La boucle d’oreille gauche est également préservée, et est témoin du soin apporté à l’ornementation à l’époque Gupta.
L’âge d’or de l’art indien
On qualifie souvent la période Gupta d’âge d’or de l’art indien. Le développement important des arts et de la littérature, ainsi que l’émergence de nombreux ateliers régionaux, donnent naissance à un goût pour l’ornementation, ainsi que pour le caractère raffiné des représentations. La terre cuite devient alors un matériau de choix pour les artistes, tout comme en témoigne cette tête de Sūrya. On confie à la terre cuite un rôle décoratif majeur, notamment dans l’ornementation de temples et de stûpa, entièrement recouverts de sculptures, piliers, linteaux. La terre cuite est alors utilisée tant pour des représentations profanes que mythologiques, cette œuvre appartenant donc à la seconde catégorie, bel exemple du savoir-faire des artisans du Bangladesh.
Un témoin de l’art Gupta
De fait, l’art Gupta nous est souvent parvenu sous forme religieuse ; cela est probablement dû à la qualité d’exécution et le soin particulier apporté à ce type d’œuvre. Cette représentation du dieu du Soleil est ainsi une démonstration virtuose de l’art Gupta et de ses codes de beauté. La douceur des traits et leur élégance atypique est caractéristique de cette période, tout comme la richesse des ornementations et des bijoux. L’utilisation de la terre cuite, qui s’est progressivement étiolée par la suite (à l’exception de la région du Bengale), est également très caractéristique de cette période. Il convient par ailleurs de souligner le degré de préservation de cette œuvre, malgré l’apparente fragilité de la terre cuite.
Provenance : Collection privée française (by repute).