Oroshi T18-1

Satoshi Kino, né en 1987
Kyoto, Japon
Porcelaine émaillée
81 cm x 7,5 cm x 47,5 cm

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Description

Ayant commencé à créer des céramiques à l’adolescence, Kino Satoshi a eu droit, en l’espace de dix ans, à sa première exposition solo au New Taipei City Yingge Ceramic Museum, à Taiwan. À l’origine, il souhaitait poursuivre une carrière de sculpteur sur pierre, mais lorsqu’il est entré à l’université Seika de Kyoto et qu’il a découvert les puissantes céramiques sculpturales de Nishida Jun (1977-2005) dans une exposition rétrospective, Kino a décidé de se spécialiser dans la céramique. Inspiré par les formes puissantes, larges et denses de Nishida, il a d’abord tenté de suivre cette perspective sculpturale, mais s’est vite rendu compte que cela ne correspondait pas à sa propre sensibilité esthétique.
Fasciné par le potentiel de la porcelaine cuite à se transformer en pierre une fois polie, Kino a choisi de se concentrer sur la porcelaine. Ses sculptures ressemblent à de longs rubans ondulants de porcelaine émaillée céladon. Jetant d’abord une bande sphérique sur la roue, plutôt que de la mouler, Kino divise ensuite cette bande effilée en segments. En utilisant la force centrifuge de la roue, il transforme manuellement ces sections fines et atténuées en œuvres d’art fluides. Après le séchage, il ponce soigneusement l’ensemble de l’œuvre avant la cuisson du biscuit. Puis, avant la cuisson finale, il applique une glaçure translucide de couleur blanc bleuté (seihakuji) à l’aide d’un compresseur avant de cuire dans une atmosphère réductrice. L’artiste attribue à son processus unique le mérite de permettre aux œuvres de s’intégrer dans l’espace environnant, car il s’inspire de la nature, notamment des phases de la lune.

Les sculptures en porcelaine de Satoshi Kino s’inspirent de la sérénité inhérente à l’eau, à l’air, aux plantes et à d’autres éléments naturels. En outre, il tente de reproduire la tension qui existe tranquillement dans notre environnement et de la transmettre à travers ses œuvres.
Pour nombre de ses œuvres, Kino s’inspire des mots japonais utilisés pour décrire le monde naturel. Par exemple, « oroshi » est le terme japonais désignant un vent violent qui souffle sur la pente d’une montagne ; les bords délicats de ses sculptures évoquent la violence du vent, et la glaçure bleu céladon représente le froid sur la peau. « Marée du soir » est une référence tranquille à la plage. En combinant l’utilisation de la porcelaine comme médium, le défi que représente l’utilisation du tour de potier et la signification des mots éloquents, l’œuvre de Kino transmet une narration distinctive.